CONférences
MAISON CFC (14, place des Martyrs) | 20.6 - 21.6 17:00
Entrée libre
Entrée libre
Jeudi 20.6 | 17:00
par Charles-Henry Boland (en français) LA PÉNINSULE ITALIENNE : DESTINATION OBLIGÉE POUR LES COMPOSITEURS ? Depuis la fin de la Renaissance, nombreux furent les musiciens à avoir effectué de fréquents séjours sur les terres de Dante. Qu'ils y allèrent pour obtenir une formation musicale de qualité, s'imprégner d'une culture en pleine effervescence, éprouver leurs partitions auprès d'un public exigeant ou pour tisser un réseau professionnel, le voyage en Italie semblait un passage obligé au compositeur qui voulait développer sa carrière européenne. Dans cette conférence, nous explorerons les conditions politiques, culturelles et économiques qui rendirent la péninsule italienne à ce point attrayante, notamment aux maîtres du XVIIIe siècle tels que Haendel et Mozart, compositeurs phares de cette 8e édition du festival. Charles-Henry Boland a étudié la musicologie et la philosophie à l'ULB. Depuis 2016, il travaille au sein de la maison de production Outhere Music, spécialisée en musique classique et contemporaine. Il donne également au Conservatoire de Bruxelles un cours d'audition commentée et réalise régulièrement des séances introductives pour La Monnaie. Il s'engage également auprès des compagnies théâtrales en qualité de coach vocal et arrangeur musical. |
Vendredi 21.6 | 17:00
par Hugo Rodriguez (en français) L’OPERA SERIA, OU L’HISTOIRE D’UN BUSINESS À LA MODE DEVENUE UN PATRIMOINE CULTUREL Cette conférence se propose de parcourir l’histoire de l’opera seria par le biais de son évolution entre ce qu’il était au XVIIIe siècle (un marché de productions de spectacles) et ce qu’il est devenu au XXIe siècle (un patrimoine musical). L’opera seria évoque de nos jours quelques œuvres de grands noms (Vivaldi, Haendel et bien sûr Mozart) et quelques caractéristiques désuètes (les castrats, les arias virtuoses, les intrigues héroïques et les décors fastueux). Au XVIIIe siècle en revanche, il était une mode virale touchant toutes les couches sociales, un format de spectacle adaptable à de multiples contextes et un marché économique lucratif, concurrentiel et porteur des valeurs morales les plus répandues. Il y a là un paradoxe apparent : nous percevons aujourd’hui l’opera seria comme une forme d’art éloignée de nos critères esthétiques contemporains mais devenue patrimoine légitime dans le répertoire de la musique classique. En même temps, cette forme d’art était à l’époque un phénomène socio-économique très proche d’un autre pan de notre réalité contemporaine : les industries du divertissement. Comment comprendre l’impact de cette évolution sur nos manières de percevoir et d’apprécier les opera seria ? Hugo Rodriguez est actuellement conservateur de la bibliothèque du Conservatoire royal de Bruxelles. Il a auparavant été en poste à la Bibliothèque royale de Belgique (KBR) et au Musée des Instruments de Musique (MIM). Il est docteur en musicologie de l’Université libre de Bruxelles où il enseigne, et auteur d’une thèse sur la question du sens en musique envisagée au croisement de l’histoire, de la philosophie et des sciences cognitives. Il mène d’autres recherches sur le comique en musique et sur la vie musicale belge. Il a été l’un des commissaires de l’exposition Toots 100. The Sound of a Belgian Legend et a co-organisé d’autres projets (colloque, conférences, concerts, publications) dans le cadre du centenaire de la naissance de Toots Thielemans. |